La chimiothérapie multiplie les mutations dans le sang

Joli mois de juillet. Nous avons donc appris que la chimiothérapie favorisait la prolifération des métastases (lire ici)…

Et maintenant, une étude publiée dans Nature Genetics met en lumière les mutations dans le sang provoqués par ces produits !

Ces traitements qui sont censées lutter contre une maladie provoquée par des mutations génétiques (la théorie officielle des mutations somatiques)… entraînent précisément cela : des mutations en très grand nombre !

Un peu comme un chauffeur ivre au volant de son camion à qui on donnerait davantage d’alcool. Cela risque de mal se terminer.

Mais en oncologie, c’est possible. Mieux : c’est célébré. C’est Lascience. 😉

The long-term effects of chemotherapy on normal blood cells

Lien : https://www.nature.com/articles/s41588-025-02234-x

L’équipe s’est concentrée sur les analyses sanguines de 23 cancéreux sous chimios, âgés de 3 à 80 ans. La période de temps entre le traitement et les analyses va de moins de 1 mois à 6 ans.

Exemple :

« Un garçon de 3 ans traité pour un neuroblastome présentait plus de dix fois le nombre de SBS somatiques [Somatic single-base substitution] attendu pour son âge, dépassant ainsi la charge observée chez les individus normaux de 80 ans. »

Un enfant de 3 ans transformé en vieillard de 80 ans… c’est parfaitement normal. Et ça lui fera forcément du bien (atteindrait-il la « sagesse » plus vite la sagesse des personnes âgées ?)

La conclusion est limpide : si vous survivez à votre cancer et à votre chimiothérapie… alors vous subirez des effets délétères longtemps après (mutations et modifications de la structure de vos cellules sanguines… ainsi qu’une foule d’autres séquelles).

Les auteurs de l’étude pointent les limitations habituelles :

-effectif faible (23 individus)

-nécessité d’analyser sur un terme encore plus long (plus de 10 ans par exemple) pour déterminer si ces effets perdurent

Mais franchement qui ces résultats peuvent-ils surprendre ? Les chimiothérapies sont des poisons qui démolissent l’ADN des cellules… C’est leur mode de fonctionnement.

Le faible effectif n’est donc pas une réelle limitation. Mais une simple précaution de langage.

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