Pour une fois, nous allons parler des essais cliniques… inutiles. 😉
Je sais, cela paraît étrange. Et pourtant.
Soit : « A phase I/II study evaluating the safety and efficacy of ivermectin in combination with balstilimab in patients with metastatic triple negative breast cancer. »
Lien : https://ascopubs.org/doi/10.1200/JCO.2025.43.16_suppl.e13146
Le principe : on associe le médicament expérimental balstilimab (anticorps monoclonal, immunothérapie anti PD-1) à… accrochez vos ceintures… à de l’ivermectine !
Vous ne rêvez pas.
Il s’agit bien du fameux antiparasite pour les « chevaux » (on se souvient du message infâmant de la FDA en août 2021, en pleine hystérie Covid, j’en parle dans mon bouquin page 135).
Diantre! Des scientifiques sérieux, des oncologues à la pointe s’intéresseraient à ce vulgaire vermifuge ? Cette poudre de perlimpinpin ?
C’est un net progrès.
Sauf que… non.
Cette étude porte sur des femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif (très agressif)… métastasé (et qui ont subi 1 ou 2 chimios) ! Comprendre : la fin des haricots. Voire terminus tout le monde descend.
Deuxième farce tragique si j’ose dire : l’essai porte sur 9 (neuf) malades (âge médian 52 ans).
Je ne vais pas détailler les doses, le protocole, ça n’a pas vraiment d’intérêt. Mais le plus choquant est sans doute la conclusion de du test :
« L’association d’ivermectine et de balstilimab est sûre et bien tolérée. »
Les auteurs ajoutent que des « effets cliniques encourageants » ont été enregistrés !
!!!!!
Formidable.
Vous crevez d’un cancer hyper agressif, stade avancé, mais une association de molécules se révèle bien «tolérée » et présente quelques effets « encourageants ».
Et on finit par la traditionnelle pirouette : il faut continuer les recherches… Evidemment.
On doit remercier les médecins pour ce test clinique (ils sont courageux), mais on peut aussi affirmer que ce travail est parfaitement inutile.
Les molécules repositionnées (fenbendazole, mébendazole, ivermectine… il y a beaucoup d’autres) doivent être testées à large échelle et sur des cancers gérables, c’est-à-dire sur des malades encore en vie (pas virtuellement, mais réellement).
Cela n’arrivera pas, nous le savons bien (trop d’obstacles, trop d’intérêts en jeu, Big Cancer veille au grain).
Voilà pourquoi, les onconautes, les malades qui expérimentent sur eux-mêmes, sont les seuls véritables scientifiques.
Et ils sont de plus en plus nombreux.

