Réponse : « épuisement des lymphocytes T ». En anglais : « T cells exhaustion« .
«Décrit une affection dans laquelle les lymphocytes T (un type de cellules immunitaires) perdent leur capacité à tuer certaines cellules, comme les cellules cancéreuses […]Les lymphocytes T épuisés présentent à leur surface une quantité importante de protéines de contrôle immunitaire, ce qui peut maintenir leur activité inhibée.»
Les cellules cancéreuses utilisent cette tactique pour échapper à notre système immunitaire, le tromper.
On y revient toujours : le cancer n’est pas le fruit du « hasard », d’un chaos de mutations génétiques… Il présente des constantes biologiques (les fameuses «caractéristiques distinctives» du cancer, Hallmarks).
L’une d’elles : se jouer de nos protections. Avec pour objectif (autre constante): se protéger, contre-attaquer, survivre, proliférer.
Une étude (publiée dans Nature) vient d’élucider cette mécanique d’épuisement (qui impacte les immunothérapies modernes).
«Les lymphocytes T sont submergés par des protéines mal repliées qui déclenchent une voie de stress jusque-là non reconnue, désormais appelée TexPSR (réponse au stress protéotoxique dans l’épuisement des cellules T).»
Lien : https://www.sciencedaily.com/releases/2025/10/251003033909.htm
Lien : https://www.nature.com/articles/s41586-025-09539-1
Des hauts niveaux de TexPSR dans les lymphocytes T chez des cancéreux sont ainsi correlés à une faible réponse clinique à l’immunothérapie.
Est-il besoin de préciser que les cellules fongiques sont aussi capables de provoquer ce phénomène d’épuisement des lymphocytes T ?
Sans doute une énième coïncidence.
Au-delà, il faut remarquer que si l’on progresse dans la compréhension des mécanismes… on évite toujours soigneusement de poser la question du pourquoi ?
Pourquoi, à un moment, dans certaines conditions, l’épuisement des lymphocyte T apparaît-il ?
Nous sommes obsédés par l’idée de corriger/modifier/tordre/ou remettre à l’endoit les mécanismes que le cancer nous oppose.
On agit systématiquement en aval. Au lieu de de concentrer sur la cause.
Car la question de la cause est polluée, voire bloquée, par la théorie des mutations somatiques.
Les scientifiques demeurent -dans leur écrasante majorité- prisonniers de ce dogme censé tout expliquer.
En conséquence, ils se concentrent sur l’aval, les mécanismes, les effets.
Et donc, ils échouent.
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