Fermez la porte et elle revient par la fenêtre. Quoi ? L’hydroxychloroquine !
Et cette fois le responsable n’est pas un célèbre professeur marseillais mais le DailyMail, l’un des gros tirages de la presse britannique.
Lien : https://archive.md/RyjYo
Titre de leur article : «Un médicament à 5 pence pourrait empêcher la récidive du cancer du sein en éliminant les cellules dormantes mortelles qui se cachent dans le corps après le traitement – et qui sont ignorées par les médecins».
De quoi s’agit-il exactement ?
D’un essai clinique baptisé CLEVER (randomisé, phase 2) mené par le Penn Medicine Abramson Cancer Center et l’université de Pennsylvanie et portant sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine contre le cancer du sein (afin d’éviter les récidives).
Lien : https://www.nature.com/articles/s41591-025-03877-3
Le médicament anti-paludéen (prescrit et utilisé massivement depuis des décennies) a une action contre les cellules cancéreuses dites « dormantes » (celles qui survivent, même après les traitements conventionnels et qui provoquent souvent les récurrences).
Bref, après une période d’observation de 42 mois, ce traitement semble efficace et ne présente pas d’effets toxiques.
Conclusion des auteurs ? Cela vaut la peine de lancer un essai clinique de phase 3.
Ma propre conclusion ?
Il n’y a rien de fondamentalement neuf, à part des éclaircissements techniques (lire par exemple cette étude publiée en 2002 : Hydroxychloroquine-induced apoptosis of chronic lymphocytic leukemia involves activation of caspase-3 and modulation of Bcl-2/bax/ratio)
L’hydroxychloroquine possèdent bien des propriétés antitumorales et… antifongiques (voir chapitre 14 de mon livre) et certains scientifiques le savent depuis 20 ans…
Plus que jamais, l’avenir passe par le repositionnement de molécules éprouvées et dont le profils de risques/toxicité est bien établi.
PS : on utilise aujourd’hui l’HCQ contre la malaria mais également contre la polyarthrite rhumatoïde ainsi que le lupus (des pathologies chroniques donc).
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